mardi 29 novembre 2016

Livres lus ou relus (terminés entre le 18 et 24/11)

- Lisa Robertson, Le temps, Nous, 2016
- Raymond Queneau, Les derniers jours, Gallimard, 1936
- Eugène Savitzkaya, Mentir, Minuit, 1977
- Edouard Zarifian, Les Jardiniers de la folie, Odile Jacob, 2000
- Guillaume Apollinaire, Le poète assassiné, Fata Morgana, 2001

1- Les cousins Cidrolin, Valentin Brû et Alfred, qui observent tout ça plus ou moins de l'extérieur, un peu actifs mais pas vraiment, la comédie humaine, les jeux de miroirs entre les personnages, vraiment démultipliés dans Les derniers jours. Une lecture qui a toujours peur de perdre l'attention, de ne pas creuser assez en profondeur, qui de toute façon échappe, tant il me manque de clés. Mais toujours un vrai plaisir, un peu potache et très sérieux. Comme tous les jeux.

2- Savitzkaya avec le corps de la mère, l'image, le mensonge, le récit qui emprunte (on pense à Duras parfois) des voies détournées, cliniques et zoologiques, dans la répétition, la vibration, le mirage.
3- Retour sur les noms propres, au croisement de ces deux livres.Un vieux hobby.
4- J'ai entendu Zarifian à la radio il y a une vingtaine d'années et j'avais trouvé le propos intéressant, il parlait notamment de l'usage des somnifères. Un peu par hasard ce livre, qui fait le point sur la "folie" et les différentes méthodes de soin. Une synthèse intéressante, ouverte et assez globale (la première édition est de 1988), sûrement daté et discutable, mais qui donne à penser.
4- Les aventures faribolantes du poète Croniamantal, qui finira assassiné, doivent beaucoup à Rabelais et donnent envie de lire Grabinoulor. On est dans l'ordre de la pochade, mais comme dans le jeu, il y a toujours quelque chose de sérieux (je pense à certains textes d'Alcools, par exemple, auxquels on peu penser ici). Les linogravures de Pierre Alechinsky, faisant ses classes, où l'on perçoit des influences - et pas ce qui fait qu'on le reconnaît immédiatement. Miniatures. Je pense à la littérature bleue.
5- Robertson ou le casse-tête: les points d'accroches fuient, dans un texte riche, qui me fait penser à Steve Reich dans son côté répétitif, mouvant et prenant.

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