vendredi 26 juillet 2019

Livres lus ou relus (du 19 au 25/07)

- Jean Rolin, Traverses, NIL, 1999
- Henry Miller, Entretiens de Paris, présentés par Georges Belmont, Stock, 1993
- Philippe Jaffeux, 26 tours, Plaine page, 2017

1- Jean Rolin, un nom à lire depuis un moment (échos). Lecture de train, très agréable, à la fois un côté drôle, parfois un peu facile (mais est-ce si facile?) et puis le jeu sur le profondeur de champ. Les espaces traversés, la vacuité incertaine. Un livre en déplacement. En lire un autre.
2- "Quant au photographies, si elles avaient été de Kertesz, par exemple, je ne les aurais sans doute pas regardées. Ce qui, de loin, m'a attiré, c'est ce côté mal fait par lequel une photographie d'amateur, à la différence d'une photographie de professionnel ou d'artiste, peut donner l'impression d'avoir été prise à votre intention particulière plutôt que pour l'humanité toute entière, ce côté mal fait qui rend si attrayante la consultation des albums de photos de famille, même et peut-être surtout lorsque les personnes représentées vous sont absolument étrangères et les prises de vue dépourvues de toute qualité. " (68-69)
3- Je n'ai jamais lu Henry Miller. Un livre qui ne donne pas envie de le lire: la sagesse du vieil homme, ce genre de choses (du coup, par contraste, les entretiens de Yourcenar, qui donnent un relief à l’œuvre, à sa conception).
4- Philippe Jaffeux joue avec la matérialité du livre, qui peut se voir comme un flip book: carré tournant, dans lequel s'inscrit le texte, obligeant à prendre l'objet dans une posture différente. Des énoncés brefs, qui courent sans s'occuper de la page, se déplacent du coup. Travail d'alphabet, dont il est coutumier: le signe valant aussi pour ce qu'il est en abyme. Que lis-je?

mardi 23 juillet 2019

Livres lus ou relus (du 12 au 18/07)

- Jean Rouaud, Éclats de 14, Dialogues, 2014
- George Oppen, 21 poems, New directions, 2017
- C.F. Ramuz, Le Cirque, Séquences, 1995
- Michèle Audin, Oublier Clémence, Gallimard, 2018

1- Un livre de commande peut-être. Les dessins de Mathurin Méheut, dont j'apprends du coup qu'un musée lui est consacré à Lamballe.
2- Lecture rapide d'Oppen pour se remettre en jambe. C'est décidément très beau, saisissant.
3- Je pensais avoir déjà lu Ramuz mais je confondais. Je me souviens de L'histoire du soldat, de Stravinsky, beaucoup apprécié adolescent (enregistré à la télévision). Un texte étrange - je songe un peu à Walser, dans les sautes - : une longue métaphore (?). A creuser.
4- Sur la page de garde du livre: "Ce livre appartient à deux charmantes demoiselles: [...]".
5- Michèle Audin, utilise un procédé simple: partir d'une brève biographie et reprendre les syntagmes un par un pour les développer, avec des recherches historiques, statistiques - une forme de portrait sociologique, ou social. Il y a le lien avec le livre sur son père. Et la contrainte qui fabrique aussi une distance, qui provoque aussi quelque chose qui touche juste - émeut. Un beau livre, encore.
6- Avancée dans le GIL.

Livres lus ou relus (terminés entre le 5 et le 11/7)


- Sébastien Japrisot, La course du lièvre à travers les champs, Denoël, 1972
- François Arago, Le Daguerréotype, Allia, 2018

1- Suite d’une conversation sur les livres d’adolescence, au hasard des bibliothèques familiales, au hasard d’une boîte. Une forme de polar, associée à un film d’enfance, que j’associe à tort à Michel Constantin et à une musique de publicité, à une vague image de prairie, d’oubli, de résurgence floue. Le montage.
2- Enfances de la photographie, révéler et fixer, et indiquer une provenance nationale, géographique, borner (cf. Talbot). Une technique, souvent peu compréhensible pour moi, mais qui monte par vagues. Les petites, mais belles photographies, spectrales dans mon idée. Le mystère épaissi.

dimanche 7 juillet 2019

Livres lus ou relus (terminés entre le 28/6 et le 4/7)

- Loïc Demey, Picamentole, édition privée, 2019
- Loïc Demey, 1.peu Typo M, Résidence d'auteur & création partagée, 2019

1- Fabriquer un livre, à quatre mains, dans l'impression, l'assemblage, l’agrafage. Une bonne journée. Un texte que j'avais demandé, lu il y a plusieurs années. Quelque chose du conte, une lecture facile et une écriture inventive, qui joue avec les codes, multiples. Un bel objet, rose et violet.
2- Autres textes connus: une étrange nouvelle, qui parle de l'écriture d'un poème, des systèmes de brouillages, d'une lecture ratée. Une suite de poèmes (l'échapée au récit), "y vagabonder en ordre dispersé". CQFD.
3- Chez Loïc Demay, cette curiosité pour la forme, le travail de la forme, et une lecture faussement simple, d'un abord facile. Ce en quoi il apporte à lire.

lundi 1 juillet 2019

Livres lus ou relus (terminés entre le 17/11/18 et le 27/6/19)


- Alessandro De Francesco, Redéfinition, Mix, 2010
- Espace politique, fidélité, adversité, fraternité, Mix / Ebabx, 2011
 -Anne Babut, Relevés de soleil pour faire un jardin, Brands, 1991
- Maurice Blanchot, Une voix venue d’ailleurs, Ulysse fin de siècle, 1992
- Patrick Modiano, La Ronde de nuit, Gallimard, 1969
- Eric Houser, Un début un milieu et une fin, Eric Pesty Editeur, 2018
- Joël Egloff, J’enquête, Buchet-Chastel, 2016
- Guy Bennet, Œuvres presque accomplies, traduit de l’américain par Frédéric Forte et l’auteur, L’attente, 2018
- Laurent Cassagneau, Oskar Pastior, « Le Projet Pétrarque », Théâtre Typographique, 2018
- Michelle Noteboom, Hors-Cage, traduit de l’américain par Frédéric Forte, L’attente, 2010
- Pascal Poyet, Regardez, je peux faire aller Wittgenstein exactement où je veux, Théâtre typographique, 2018
- Erik Lindner, Un autostoppeur et son accident, une traduction du néerlandais de Bénédicte Vilgrain, Théâtre typographique, 2018
- Louis Zukofski, 80 fleurs, traduction de l’anglais (Etats-Unis) et postface d’Abigail Lang, Nous, 2018
- Antonio Manzini, Piste noire, traduit de l’italien par Samuel Sfez, Denoël, 2015
- Abbé Prevost, Manon Lescot, Gallimard, 1972
- Gérard Dhôtel, Louise Michel, « Non à l’exploitation », Actes Sud, 2014
- Philip Kerr, La trilogie berlinoise, traduit de l’anglais par Gilles Berton, Editions du Masque, 2008
- Christian Prigent, Une leçon d’anatomie, Jacques Brémond, 1990
- Georges Canguilhem, L’homme de Vésale dans le monde de Copernic, Les empêcheurs de penser en rond, 1991
- Sylvain Kermici, Hors la nuit, Gallimard, 2014
- Maurice Roche, Compact, Seuil, 1966
- Catherine Larrère, Lucile Schmid, Olivier Fressard, L’écologie est politique, Les petits matins, 2013
- Eduardo Berti, Une question qui revient de loin, Bibliothèque Oulipienne, 2018
- Pierre Courtaud, Récit d’une petite mort blanche avec les objets qui l’accompagnent, Atelier de l’agneau, 2004
- Maxime H. Pascal, L’invention de la soif, Le temps de cerises, 2012
- Fabienne Dion, Les chants soufferts, L’armourier, 2003
- Louis Le Bihan, Sels, Folle avoine, 2010
- Jacques Roubaud, Lire, écrire ou comment je suis devenu collectionneur de bibliothèques, ENSSIB, 2012
- Philippe Jacottet, Notes du ravin, Fata Morgana, 2001
- Pierre Rosenstiehl, Hypercube, matrice pour récits exponentiels, suivi de Hyper-images par Jacques Jouet, Bibliothèque oulipienne, 2018
- Nous nous souvenons de Harry Mathews, Bibliothèque oulipienne, 2018
- Georges Simenon, Maigret et les braves gens, Presses de la cité, 1962
- Pernette du Guillet, Rymes, Gallimard, 1983
- René Fallet, Paris au mois d’août, Cercle du bibliophile, 1966
- Marguerite Yourcenar, Les yeux ouverts, entretiens avec Mathieu Galey, Le Centurion, 1980
- Paul Eluard, Grain d’aile, Pocket, 1977
- Valery Larbaud, Mon itinéraire, Editions des Cendres, 1986
- Mark Twain, Les aventures de Tom Sawyer, Lire c’est partir, 2018
- Sylvie Decaux, L’Amérique de Mark Twain, Hachette, 1994
- Michel Tournier, Barberousse, Folio Junior, Gallimard, 2003
- Patti Smith, La mer de corail, traduction de l’anglais (Etats-Unis) par Jean-Paul Mourlon, Tristram, 2013
- A.C. Weisbecker, Cosmix Banditos, traduit de l’américain par Richard Matas, Gallimard, 1986
- Jordi Llobregat, Le Huitième livre de Vésale, traduit de l’Espagnol par Vanessa Capieu, Cherche midi, 2016
- Edouard Boubat, La Photographie, LGF, Livre de poche « pratique », 1974
- Juliette Drouet / Victor Hugo, Lettres choisies, Lire c’est partir, 2016
- Paul Verlaine / Marceline Desbordes-Valmore, Poésies, Lire c’est partir, 2016
- Guy de Maupassant, La Patronne, suivi de Idylle et de Toine, Lire c’est partir, 2016
- Guillaume Villemot, Charles de Gaulle, L’homme qui disait non, Lire c’est partir, 2017
- Chochana Boukhobza, Eros et Psyché, Lire c’est partir
- Karine Tournade, Le Minotaure, La chute d’Icare, Lire c’est partir
- Gudule, La réparatrice des p’tits cœurs brisés, Lire c’est partir, 2014
- Fred Vargas, L’homme aux cercles bleus, Magnard, 2006
- Utsugi Sakuko, Pays de neige, traduit du japonais par Patrick Honnoré, Picquier, 2017
- Herbert Lieberman, La nuit du solstice, traduit de l’américain par Robert Pépin, Seuil, 1985
- Friedrich Schlegel, Fragments, traduit et présenté par Charles Le Blanc, José Corti, 1996
- Langston Hughes, Mes beaux habits au clou, traduction de l’Anglais, Etats-Unis, par Frédéric Sylvanise, Joca Seria, 2019
- Erri de Luca, Europe, mes mises à feu, traduit de l’italine par Danièle Valin, Gallimard, 2019
- Victor Hugo, L’homme qui rit, Lire c’est partir, 2015
- Anne-Marie Albiach, La mezzanine, le dernier récit de Catarina Quia, Seuil, 2019
- Arni Thorarinsson, Le Crime, histoire d'amour, traduit de l'islandais par Eric Boury, Métailié, 2016

1- Combler le retard.
2- Des vides effrayants (semaines sans lecture: pris dans le travail, un certain dégoût des livres, une pesanteur, des rêveries peu propices à la lecture, des échecs). Une impression de "peu de lecture", la liste finalement, sans notes.
3- Le pire et le meilleur (des livres attendus, précieux, des surprises, et une délectation pour la mauvais polar, par moments, comme on regarde un blockbuster).
4- Le récit.
5- Des lectures de travail, certaines omises, comme souvent (les relectures scolaires).
6- Reste ce qui peut, comme débris.
7- Reprendre un rythme.