Relu le Tombeau d'Anatole de Mallarmé (Seuil), brouillons d'un poème finalement non écrit: tombeau du fils, fragments publiés par Jean-Pierre Richard en 1955. Ce qui étonne, c'est la grande délicatesse du poème de deuil allié à l'extrême brutalité du texte, sans doute lié son caractère fragmentaire de notes pour un poème, qui accentuent le désastre auquel l'auteur fait face. Les coupures, figurées par des tirets, comme on bloque. Ici aussi, l'inépuisable, ce qui touche vraiment, le concentré. Le projet, brouillon, devenu texte, comme corps du deuil.
Cette lecture: attention particulièrement portée à des fragments plus décontextualisés ou décontextualisables.
jeudi 24 septembre 2009
mercredi 23 septembre 2009
Centre
"Comme si le centre était toujours mobile (et absent), la circonférence amicale." (Claude Royet-Journoud, Les Objets contiennent l'infini, Gallimard, 1983 - 53)
L'inépuisable.
nième reprise de la lecture de la tétralogie de Claude Royet-Journoud (Gallimard: Le Renversement, La Notion d'obstacle, Les Objets contiennent l'infini, Les natures indivisibles - publiés entre 1972 et 1997). Toujours partagé entre l'évidence du texte et son inaccessibilité ("la transparence est un leurre", La Notion d'obstacle, 1978 -18), dans cette tension, à la limite du reader's block dont parle Susan Schultz, avec l'impression de n'avoir jamais lu, d'être face à un texte foncièrement inépuisable. Chaque lecture amène son lot de découvertes, son regard foncièrement différent, son parcours singulier dans l'espace, plus que pour tout autre livre, celui-ci quadruple.
"l'espace est une phrase que le point rassemble" (ibid. -41)
"l'espace est une phrase que le point rassemble" (ibid. -41)
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