-Guillaume Apollinaire, Souvenirs de la grande guerre, Bibliothèque
artistique et littéraire, 1980
-Entretiens de Confucius, traduit du chinois par Anne Cheng,
Seuil, 1981
-Ali Tareb, Un homme avec une mouche dans la bouche, traduit
de l’arabe (Irak) par Souad Labbize, Éditions des Lisières, 2017
-Aya Mansour, Seule elle chante, traduit de l’arabe (Irak)
par Souad Labbize, Éditions des Lisières, 2017
-Robert Walser, Morceaux de prose, traduit de l’allemand par
Marion Graf, Zoé, 2008
1-Bref journal
d’Apollinaire, abandonné, qui ne correspondait pas à ce que j’en attandait
(lecture en vue du travail). Texte en marge, pour spécialiste.
2-Adolescent, j’avais
lu les Entretiens de Confucius dans la traduction de Pierre Ryckmans, qu’évoque
Billeter dans son essai sur la traduction, dans une perception plutôt négative.
Je ne retrouve pas ici le texte dont j’avais gardé quelques souvenirs et une
impression qui m’avait marquée. [La lecture et (pour ?) l’oubli. La
question de la maxime, du trait bref.] Je n’ai lu la préface, très éclairante, du
point de vue de la tradition du texte et de son histoire, qu’après les entretiens.
Un certain désarroi, et un intérêt qui s’est réduit – ou en tous cas, a changé
d’angle d’attaque.
3-Ali Thareb
est un autre membre de la « milice de la culture », avec kadhem
Khanjar et Mazin Mamoory. Lecture identique : rapide, trop, dans l’idée de
préselectionner des textes dans la perspective du travail. Y revenir. Trois textes
qui témoignent d’un état politique, d’une violence extrême et d’un rapport au
monde bouleversé.
4-Aya Mansour
est aussi irakienne et on retrouve les mêmes préoccupations, avec un rapport à
l’ironie dont on ne sait s’il redouble la violence ou la met à distance. « Ils
coupent les têtes de la solitude / dans le vide / les questions se réveillent /
et mon cœur continue calmement / à traîner l’habit de mon âme / et à rire »
(57).
5-Publiés du
vivant de l’auteur, et donc choisis par lui, ces Morceaux de prose allient
errance, légèreté, absurde quotidien (« La saucisse » !), humour
(une parenté avec Kafka) et l’écriture fine et délicate. La nouvelle, le poème
narratif, la prose brève, maîtrisée dans la dérive.
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