mardi 21 novembre 2017

Livres lus ou relus (terminés entre le 27/10 et le 2/11

- Valéry Larbaud, Fermina Marquez, Gallimard, 1926
- Jacques Dupin, Une apparence de soupirail, Gallimard, 1982
- Luc Sante, Walker Evans, Phaidon, 2001
- André Kertesz, introduction de Danièle Sallenave, Photo poche, 1985
- Jean-Claude Tardif, Prorata Temporis, Le Mort-qui-trompe, 2007
- Robert Walser, Poèmes, choisis et traduits par Marion Graf, Zoé, 2008
- Etienne-Jules Marey, introduction de Michel Frizot, Photo poche, 1987

1- Se laisser aller au roman comme à l'enfance.
2- Il y a toujours, chez Larbaud, quelque chose d'à la fois très classique et de complètement novateur dans la forme. Là où on ne l'attend pas. Un décalage, intervalle où s'engouffre un étrange plaisir de lecture. Avoir toujours un Larbaud sous la main, au cas où...
3- Quelques auteurs, qu'on ne lit pas forcément régulièrement, mais dont on aime avoir un ou deux livres en réserve.
4- Je connais trop mal Jacques Dupin: "Un rai de lumière sous  la porte, et ce long possessif dol reptilien aiguisant la langue." (15).
5- Des livres d'images: netteté de Walker Evans, dans la construction et l'immédiateté, y compris de ses photos "volées". J'aime aussi beaucoup la couleur de ses polaroïds. (étranges légendes de Luc Sante, complètement décalées, et que je ne comprends souvent pas). Les scènes de vie de Kertsz, portraits ou espaces, dans l'expérimentation, la construction d'une géométrie, très plastique. Marey, précurseur du cinéma sans le vouloir (et le travail très éclairant de Michel Frizot), utilisation scientifique de la photographie, qui confine à l'abstarction et à des résultats magnifiques.
6-  Ma naïveté devant la photographie, ce que je n'y comprend pas - comment naît une image.
7- Jean Claude Tardif: une nouvelle d'anticipation, on s'y perd un peu, un jeu fin sur les changements de narrateur, la longueur de la phrase.
8- Je connais tout aussi mal Walser. une traversée de son œuvre poétique, dans le choix de Marion Graf (et la postface très intéressante de Jochen Greven), dont on peut saluer le travail de présentation. Quelque chose de parfois très lyrique puis souvent une mise à distance très nette, soudaine - un étrange balancement. C'est très beau, j'ai particulièrement apprécié les sonnets.

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