- Jean Rolin, Traverses, NIL, 1999
- Henry Miller, Entretiens de Paris, présentés par Georges Belmont, Stock, 1993
- Philippe Jaffeux, 26 tours, Plaine page, 2017
1- Jean Rolin, un nom à lire depuis un moment (échos). Lecture de train, très agréable, à la fois un côté drôle, parfois un peu facile (mais est-ce si facile?) et puis le jeu sur le profondeur de champ. Les espaces traversés, la vacuité incertaine. Un livre en déplacement. En lire un autre.
2- "Quant au photographies, si elles avaient été de Kertesz, par exemple, je ne les aurais sans doute pas regardées. Ce qui, de loin, m'a attiré, c'est ce côté mal fait par lequel une photographie d'amateur, à la différence d'une photographie de professionnel ou d'artiste, peut donner l'impression d'avoir été prise à votre intention particulière plutôt que pour l'humanité toute entière, ce côté mal fait qui rend si attrayante la consultation des albums de photos de famille, même et peut-être surtout lorsque les personnes représentées vous sont absolument étrangères et les prises de vue dépourvues de toute qualité. " (68-69)
3- Je n'ai jamais lu Henry Miller. Un livre qui ne donne pas envie de le lire: la sagesse du vieil homme, ce genre de choses (du coup, par contraste, les entretiens de Yourcenar, qui donnent un relief à l’œuvre, à sa conception).
4- Philippe Jaffeux joue avec la matérialité du livre, qui peut se voir comme un flip book: carré tournant, dans lequel s'inscrit le texte, obligeant à prendre l'objet dans une posture différente. Des énoncés brefs, qui courent sans s'occuper de la page, se déplacent du coup. Travail d'alphabet, dont il est coutumier: le signe valant aussi pour ce qu'il est en abyme. Que lis-je?
vendredi 26 juillet 2019
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