- Joel Baqué, Start-up,
Manuel d’anti-poésie primaire, Le quartanier, 2007
- Jean Echenoz,
Jérôme Lindon, Minuit, 2001
- Philippe
Claudel, Mains et merveilles, suivi de Pierrot Lunaire, Hatier, 2016
- Annie Saumont,
Aldo mon ami et autres nouvelles, GF Flammarion, « étonnants classiques »,
2002
- Pierre Rottenberg,
Le livre partagé, Seuil, « Tel Quel », 1966
- Michèle
Cohen-Halimi, Le roman du livre, Anagnoste, 30, 2018
1- Après coup –
l’abandon : reconstruire une liste, dans le désordre des piles, des vagues
notes, avec ce que cela suppose d’erreurs, d’errances.
2- Ensemble
d’énoncés à l’infinitif, un peu absurdes, parfois très drôles, dans une
économie de moyens qui rappelle un peu le collage, le ready-made, dans la
neutralité mimée de ce Manuel..
3- Exercice
d’admiration, de mémoire autobiographique, par Echenoz. Qui touche juste, aux
croisements des trajectoires.
4- Deux lectures
de travail. Saumont, dont j’espérais autre chose – un travail important dans la
prose courte – et que, du coup, je trouve, sans doute injustement, très
décevante – et pas très utilisable - lexiques modernes déjà vieillots,
complexité narrative simplifiée. Claudel, utilisable, deux nouvelles de
mémoire, deux guerres, un travail de reconstruction. Les éditions scolaires ont
quand même quelque chose de désastreux, dans leur forme, qui, justement dans
leur outillage, dénient un plaisir du livre.
5- Vie des
livres et de la bibliothèque, il m’aura fallu vingt-cinq ans pour lire le livre
de Rottenberg, acheté un franc à Paris, quand j’étais étudiant. Le temps
encore, du livre, et le texte de Michèle Cohen-Halimi, comme passeur. On peut
le trouver ici.
6- Mallarmé, évidemment, dans la mire, en intertexte, et le « roman » de Rottenberg noue des récits elliptiques (« […] les feuilles déployées, toute histoire se raconte àpartir d’autres histoires d’une élision considérable, elle est raccordée à d’autres histoires qu’elle supprime, son espace déplace insensiblement ceux qui resteront suspendus […] » - 113-114), entre essai et narration, non résumable. C’est une expérience de lecture sans cesse en train de se faire (« […] mouvement demi-circulaire, difficilement localisable, ou pratiquement non localisable, l’espace venant peut-être à manquer totalement ; il bascule dès lors ou pivote, selon que l’on puisse ou non retenir une idée de pesanteur, recomposer quelques éléments stables de la possibilité de lire, de voir […]» - 122). Livre multiple, livre du livre, du film, du livre s’imaginant film et vice versa, vers l’image, miroir aussi, et qui débord sans cesse, dans sa lecture et sa relecture, prévue.
6- Mallarmé, évidemment, dans la mire, en intertexte, et le « roman » de Rottenberg noue des récits elliptiques (« […] les feuilles déployées, toute histoire se raconte àpartir d’autres histoires d’une élision considérable, elle est raccordée à d’autres histoires qu’elle supprime, son espace déplace insensiblement ceux qui resteront suspendus […] » - 113-114), entre essai et narration, non résumable. C’est une expérience de lecture sans cesse en train de se faire (« […] mouvement demi-circulaire, difficilement localisable, ou pratiquement non localisable, l’espace venant peut-être à manquer totalement ; il bascule dès lors ou pivote, selon que l’on puisse ou non retenir une idée de pesanteur, recomposer quelques éléments stables de la possibilité de lire, de voir […]» - 122). Livre multiple, livre du livre, du film, du livre s’imaginant film et vice versa, vers l’image, miroir aussi, et qui débord sans cesse, dans sa lecture et sa relecture, prévue.
7- Une lecture
sidérante.
8- Ultime numéro
de le revue Anagnoste de Claude Royet-Journoud (et dont la seule
rédactrice était Michèle Cohen-Halimi), qui va manquer comme les CCP, dont elle faisait partie. « Comment
atteindre la simultanéité des plans du livre dont je fais l’expérience par la
lecture ? » - première phrase, déjà éclairante, dans son interrogation.
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