dimanche 21 avril 2019

Livres lus ou relus (terminés entre le 3 et le 9/11)


- Joel Baqué, Start-up, Manuel d’anti-poésie primaire, Le quartanier, 2007
- Jean Echenoz, Jérôme Lindon, Minuit, 2001
- Philippe Claudel, Mains et merveilles, suivi de Pierrot Lunaire, Hatier, 2016
- Annie Saumont, Aldo mon ami et autres nouvelles, GF Flammarion, « étonnants classiques », 2002
- Pierre Rottenberg, Le livre partagé, Seuil, « Tel Quel », 1966
- Michèle Cohen-Halimi, Le roman du livre, Anagnoste, 30, 2018


1- Après coup – l’abandon : reconstruire une liste, dans le désordre des piles, des vagues notes, avec ce que cela suppose d’erreurs, d’errances.
2- Ensemble d’énoncés à l’infinitif, un peu absurdes, parfois très drôles, dans une économie de moyens qui rappelle un peu le collage, le ready-made, dans la neutralité mimée de ce Manuel..
3- Exercice d’admiration, de mémoire autobiographique, par Echenoz. Qui touche juste, aux croisements des trajectoires.
4- Deux lectures de travail. Saumont, dont j’espérais autre chose – un travail important dans la prose courte – et que, du coup, je trouve, sans doute injustement, très décevante – et pas très utilisable - lexiques modernes déjà vieillots, complexité narrative simplifiée. Claudel, utilisable, deux nouvelles de mémoire, deux guerres, un travail de reconstruction. Les éditions scolaires ont quand même quelque chose de désastreux, dans leur forme, qui, justement dans leur outillage, dénient un plaisir du livre.
5- Vie des livres et de la bibliothèque, il m’aura fallu vingt-cinq ans pour lire le livre de Rottenberg, acheté un franc à Paris, quand j’étais étudiant. Le temps encore, du livre, et le texte de Michèle Cohen-Halimi, comme passeur. On peut le trouver ici.
6- Mallarmé, évidemment, dans la mire, en intertexte, et le « roman » de Rottenberg noue des récits elliptiques (« […] les feuilles déployées, toute histoire se raconte àpartir d’autres histoires d’une élision considérable, elle est raccordée à d’autres histoires qu’elle supprime, son espace déplace insensiblement ceux qui resteront suspendus […] » - 113-114), entre essai et narration, non résumable. C’est une expérience de lecture sans cesse en train de se faire (« […] mouvement demi-circulaire, difficilement localisable, ou pratiquement non localisable, l’espace venant peut-être à manquer totalement ; il bascule dès lors ou pivote, selon que l’on puisse ou non retenir une idée de pesanteur, recomposer quelques éléments stables de la possibilité de lire, de voir […]» - 122). Livre multiple, livre du livre, du film, du livre s’imaginant film et vice versa, vers l’image, miroir aussi, et qui débord sans cesse, dans sa lecture et sa relecture, prévue.
7- Une lecture sidérante.
8- Ultime numéro de le revue Anagnoste de Claude Royet-Journoud (et dont la seule rédactrice était Michèle Cohen-Halimi), qui va manquer comme les CCP,  dont elle faisait partie. « Comment atteindre la simultanéité des plans du livre dont je fais l’expérience par la lecture ? » - première phrase, déjà éclairante, dans son interrogation.

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