- Paul Lafargue, Le droit à la paresse, Mille et une nuits, 1994, 2000
- Genève Chao, Emigré, Tinfish press, 2018
1- Je ne me souvenais plus du Droit à la paresse, qui tient du pamphlet autant que de l'analyse. Lecture de circonstance, à une période où le mot travail, sans cesse présent dans notre vie quotidienne ou le langage politique, managérial - pour reprendre le terme qui enchante les ressources humaines -, comme vertu cardinale, me pose problème. Et qui augure d'autres lectures. Un lecture saine, donc, dans ce contexte: "Une étrange folie possède les classes ouvrières des nations où règne la civilisation capitaliste. Cette folie traîne à sa suite des misères individuelles et sociales qui, depuis des siècles, torturent la triste humanité. Cette folie est l'amour du travail, la passion moribonde du travail, poussée jusqu'à l'épuisement des forces vitales de l'individu et de sa progéniture." (11)
2- Droit à la paresse, à la vacance, au loisir.
3- Après le manuscrit, le livre de Genève Chao: on ne lit pas un texte, dans les matérialités diverses qui le soutiennent, de la même manière. On ne relit pas un texte avec un rapport identique. Je reste encore étonné par le va-et-vient entre les langues, qui tissent un autre langage, une perte de repère, une déterritorialisation de la langue, ce qu'on y gagne aussi. Et me frappe aussi, alors que je le perçois comme livre, la notion de recueil: des pièces, enchâssées. L'adresse, la dédicace. Une autre lieu du livre.
4- Le relire plus tard.
lundi 11 juin 2018
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