- Moussa Konaté, L'Empreinte du renard, Fayard, 2006 (rééd. Points Seuil)
- Moussa Konaté, La malédiction du Lamantin, Fayard, 2009 (rééd. Points Seuil)
- Claude Royet-Journoud, La Finitude des corps simples, POL, 2016
- Bastien Vivès, La Famille, Shampoing, 2012
- David Lespiau, Récupération du sommeil, Héros-Limite, 2016
1- Je ne lis plus que des polars récupérés dans les boîtes à livre, ce qui permet de se débarrasser de livres et de lire des polars qu'on n'aurait pas lus. Un échange de rebus assez intéressant.
2- Polar malien: ça change. J'ai recherché sur internet des informations sur Moussa Konaté et constaté qu'il était décédé. Une certaine tristesse: le commissaire Habib et son fidèle Sosso me sont d'un compagnonnage agréable, d'abord parce qu'ils sont joyeux, mais ensuite parce qu'en trouvant, ils interrogent et ne concluent pas.
3- Les livres de Claude Royet-Journoud offrent ceci de particulier que chacune de leurs lectures est un moment différent (et qu'en plus ils permettent de faire des lectures ratées mais sans qu'on leur en veuille). Les éléments se réorganisent sur la scène du livre, jamais de façon aléatoire mais avec des reliefs différents.
4- Lire un livre dont on avait lus les éléments qui le constituent de manière fragmentée, et attentive: il faut réagencer le livre, retrouver le rythme, oublier les lectures précédentes, qui restent pourtant là.
5- On aime en général les livres qui ouvrent, qui stimulent un en-dehors. (Mais ce n'est pas si sûr.)
6- Je ne lis presque plus de bandes-dessinées. Je ne sais pas pourquoi.
7- Bastien Vivès me fait rire avec un humour assez trash, mais parfois je ne comprends rien. On se se sent comme un idiot devant une scène étrange. Il y a aussi un côté répétitif (je repense, je ne sais pas pourquoi, au comics de David Lynch), quelque chose de ténu.
8- Deux livres peuvent se télescoper l'un l'autre, trouver des points qu'on aurait pas supposé d'entée entre les deux. Comme par rémanence.
9- La première fois que j'ai lu Récupération du sommeil, j'en avais remis la lecture parce que j'avais du sommeil à récupérer (!).
10- J'ai l'impression que David Lespiau a trouvé une nouvelle manière de faire les choses, mais je n'arrive pas à percevoir laquelle. Il y a une façon qui m'est familière quand je lis ses livres, mais autre chose que je ne parviens pas à définir. Peut-être est-ce lié au rapport au corps, parfois très trivial (je n'avais pas fait attention au départ), à la façon dont les textes s'agencent dans leur corps même? Un très beau livre, en tous cas.
11- Il faudra que je relise d'autres livres de David Lespiau pour tenter de répondre à cette question, mais plus tard, et du coup je ne relirai pas de la même manière. C'est insoluble.
lundi 8 août 2016
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