vendredi 15 juin 2018

Livres lus ou relus (terminés entre le 13 et le 19/4)

- Tout autour, phrases pour Emmanuel Ponsart

1- Participer à un hommage, initié par Danielle Mémoire et Caroline Sagot-Duvauroux, pour le départ en retraite d'Emmanuel Ponsart, qui a dirigé le CIPM pendant 28 ans. Il revient aussi sur cette aventure dans des entretiens avec Eric Audinet, publié chez Confluences.
2- Une phrase / une page par auteur, classés dans l'ordre Alphabétique: "Tout autour d'Emmanuel Ponsart il y a des phrases." Images, textes, monostiches.

jeudi 14 juin 2018

Livres lus ou relus (terminés entre 6 et le 12 avril)

- Winshluss, Super Negra, Requins marteaux, 2012
- Oscar Wilde, Aphorismes, traduits de l'anglais par Bernard Hoepffner avec la collaboration de Catherine Goffaux, Mille et une nuits, 1995

1- Bande dessinée trash, dont j'aime le mauvais goût, l'absurdité souvent régressive, la parodie des icônes de l'illustration enfantine, le graphisme étudié. Une réédition de ce comix augmentée de deux autres parutions en magazines.
2- Ce qui me gêne dans ces Aphorismes, c'est le côté "bon mot", le paradoxe comme mécanique.
3- "C'est une erreur de penser que la passion que l'on ressent en créant transparaît réellement dans l'oeuvre que l'on crée. L'art est toujours plus abstrait qu'on aimerait le croire. La forme et la couleur nous parlent de la forme et la couleur - c'est tout." (40)
4- "Il y a de l'animalité dans l'âme et le corps a ses moments de spiritualité." (80)

mardi 12 juin 2018

Livres lus ou relus (terminés entre le 30/3 et le 5/4)

- Kenneth White, Territoires chamaniques, Premiers temps, espaces premiers, Héros limite, 2017

1- Regroupements de textes, poèmes "chamaniques", oraux, de diverses cultures, qui donnent envie de creuser (Partition rouge, à lire un jour, ou encore Jerome Rothenberg).
2- Je note: "Aujourd'hui / est à moi / une voix / je l'ai envoyé / ce jour / est à moi" et "Les hiboux / hululaient / tout le long de la nuit / les hiboux / hululaient".

lundi 11 juin 2018

Livres lus ou relus (terminés entre le 23/3 et le 29/3)

- Paul Lafargue, Le droit à la paresse, Mille et une nuits, 1994, 2000
- Genève Chao, Emigré, Tinfish press, 2018

1- Je ne me souvenais plus du Droit à la paresse, qui tient du pamphlet autant que de l'analyse. Lecture de circonstance, à une période où le mot travail, sans cesse présent dans notre vie quotidienne ou le langage politique, managérial - pour reprendre le terme qui enchante les ressources humaines -, comme vertu cardinale, me pose problème. Et qui augure d'autres lectures. Un lecture saine, donc, dans ce contexte: "Une étrange folie possède les classes ouvrières des nations où règne la civilisation capitaliste. Cette folie traîne à sa suite des misères individuelles et sociales qui, depuis des siècles, torturent la triste humanité. Cette folie est l'amour du travail, la passion moribonde du travail, poussée jusqu'à l'épuisement des forces vitales de l'individu et de sa progéniture." (11)
2- Droit à la paresse, à la vacance, au loisir.
3- Après le manuscrit, le livre de Genève Chao: on ne lit pas un texte, dans les matérialités diverses qui le soutiennent, de la même manière. On ne relit pas un texte avec un rapport identique. Je reste encore étonné par le va-et-vient entre les langues, qui tissent un autre langage, une perte de repère, une déterritorialisation de la langue, ce qu'on y gagne aussi. Et me frappe aussi, alors que je le perçois comme livre, la notion de recueil: des pièces, enchâssées. L'adresse, la dédicace. Une autre lieu du livre.
4- Le relire plus tard.

dimanche 10 juin 2018

Livres lus ou relus (terminés entre le 16 et le 22/3)

- Robert Walser, La Rose, traduit de l'allemand par Bernard Lortholary, Gallimard, 1987

1- Continuer à lire un peu Walser, des textes brefs, souvent avec une tonalité dialogale ("Dire qu'il y a toujours quelque chose qui me préoccupe. On n'en finit jamais [...]" - 29), comme on flânerait, en observant nonchalamment les "vitrines" (42 ; "Je flânais tout bêtement" - 78), avec ce que ferait jaillir le regard, entre la perception et la rêverie, la pensée et le monde alentour, un intervalle à habiter de mots. Du coup, dans l'énumération, la liste, le croquis ("Une fois de plus, je n'ai fait qu'esquisser; en réalité, je devrais me sentir tenu d'en faire davantage. " - 43), le texte se fabrique en coq-à-l'âne, dans  une tension précise en même temps que légère ("A Berlin, j'ai vu un jour au cinéma un film pour petits enfants, qui se passait en Californie. Il y a peu, j'ai naturellement encore fait une promenade.").
2- Les différences de traducteurs - on aimerait voir de plus près, pour certains lexiques, qui reviennent et ne se retrouvent pas. Question du choix, de la lecture.
3- "Il est bien connu que, dans ce qu'on lit, on fait entrer des pensées à soi, il n'y a donc pas lieu de redouter aucun livre." (98)