jeudi 24 septembre 2009

Anatole

Relu le Tombeau d'Anatole de Mallarmé (Seuil), brouillons d'un poème finalement non écrit: tombeau du fils, fragments publiés par Jean-Pierre Richard en 1955. Ce qui étonne, c'est la grande délicatesse du poème de deuil allié à l'extrême brutalité du texte, sans doute lié son caractère fragmentaire de notes pour un poème, qui accentuent le désastre auquel l'auteur fait face. Les coupures, figurées par des tirets, comme on bloque. Ici aussi, l'inépuisable, ce qui touche vraiment, le concentré. Le projet, brouillon, devenu texte, comme corps du deuil.

Cette lecture: attention particulièrement portée à des fragments plus décontextualisés ou décontextualisables.

1 commentaire:

  1. Une concentration oui, et dans mon souvenir une annotation de l'abîme, une parole comme à l'état brut, brutalisée par la perte.

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